Le cinéma

Durant le demi siècle ayant suivit la fin de la Guerre d'Algérie on a vut apparaître de nombreux films sur la guerre d'Algérie,du film de propagande classique au film engagé sur la guerre en passant par le documentaire objectif.

Plus proche dans le temps on a vu apparaître plusieurs représentations cinématographiques de la guerre d'Algérie et de ses diverses facettes ( la torture, les massacres, les dommages collatéraux, les guerres de clans...) la plus récente est L'ennemi intime que nous avons étudié ( voir l'article suivant) , traitant principalement de la mise à l'épreuve des convictions d'un jeune officier par rapport aux sévices et drames commis devant lui.

L'ennemi intime (posté le 24/02/2010 à 15:45)

L'ennemi Intime

Réalisateur: Florent Emilio Siri

Date de sortie: 3 Octobre 2007

durée: 111 minutes

Budget: 10 000 000 euros

  • Benoît Magimel : le lieutenant Terrien
  • Albert Dupontel : le sergent Dougnac
  • Aurélien Recoing : le commandant Vesoul
  • Marc Barbé : le capitaine Berthaut, officier de renseignement
  • Éric Savin : le sergent tortionnaire
  • Guillaume Gouix : le caporal-chef Delmas
  • Fellag : Idir Danoun, prisonnier fellagha, ancien combattant à Monte Cassino
  • Vincent Rottiers : le soldat Lefranc

Le film s’ouvre en 1959  sur un raid d'une section de  l’armée française dirigée par le Sergent Dougnac dans les montagnes de Kabylie contre une section de combattants fellhaga ( qualifiés de « fell » dans le film par les vétérans français) durant l'attaque un officier français et un soldat algérien de l'armée française sont tués.Le lendemain le Lieutenant Terrien ( engagé volontaire) arrive de Paris pour remplacer l'officier tué pendant la bataille.A son arrivé son supérieur lui confit une mission qui va le tenir en haleine tout le long du film : poursuivre et tuer un déserteur de l'armée Algérienne nommé Slimane qui dirige maintenant une unité Fellhaga qui détruit tout sur son passage, Terrien fait ensuite la connaissance de son subalterne le Sergent Dougnac vétéran de la Seconde guerre mondiale et de l'Indochine.Dougnac initie Terrien aux techniques de guérilla pour dénicher les troupes énnemis.Lors d'une inspection dans un village Algérien les soldats français capturent un vieil homme et un jeune garçon,le soir même Terrien découvre avec horreur le vieil homme se faire électrocuter dans une baignoire et évite au jeune garçon de se faire torturer à son tour.Terrien sera confronté à des événements similaires mais de plus grandes ampleur: le lendemain il retrouve les corps effroyablement mutilés des habitants du village qu'il avait précedemment inspécté.Pendant des semaines Terrien et Dougnac traquent l'unité de Slimane qui à chaque fois leurs glissent entre les doigts et semble toujours avoir une longueur d'avance sur eux chaque affrontement avec les hommes de Slimane font perdre un ou plusieurs hommes au Lieutenant Terrien.Des mois après son arrivée Terrien se heurte à un capitaine des services de renseignements qui lui reproche ses états d'âmes à propos des " métodes d'interrogatoires des prisonniers" ce à quoi Terrien répond que " quand un ordre est moralement inacceptable il faut le refuser".Exténué par les multiples affrontements et les massacres pérpétrés devant ses yeux ( dont un ou il en est l'auteur ) Terrien devient le genre de soldat qu'il a toujours refusé de devenir: un tortionnaire,un alcoolique,il en va même à torturer et à tuer le viel homme capturer au début du film et à frapper le jeune garçon qu'il avait auparavant sauvé.Durant une permission en France Terrien est tellement honteux de ses actes qu'il se refuse de rendre visite à sa femme et à son fils .De retour en Algérie ou les combats semblent s'être calmés Terrien se rend compte que Dougnac a disparu et d'après un de ses hommes est partit à la chasse, craignant pour la vie de Dougnac, Terrien décide de se lancer à sa recherche dans "la zone interdite" ou il y observe la faune et la flore.Il est soudainement abattu par un tireur embusqué ,encore vivant, il voit des formes indistinctes s'approcher de lui et reconnaît en son bourreau le jeune garçon qu'il avait sauvé auparavant et qu'il avait prit sous son aile il meurt ensuite un sourire  au lèvres.Le film se clôture sur un monologue de Dougnac qui n'était pas parti à la chasse mais qui avait en fait déserté on le voit monter dans un bus ,qui s'éloigne des montagnes de Kabylies, expliquant les raisons de sa désertion et commentant la descente aux enfers de Terrien :" Il a eut la chance de prendre la balle qu'il était aller chercher avec son idéalisme à la con il aurait pas supporté l'homme qu'il était devenu."

 


Commentaire (posté le 29/01/2010 à 10:20)

L'Ennemi Intime montre aux spectateurs de nombreuses inégalités entre soldats Algériens et soldats Français : après une attaque en ouverture du film deux soldats sont tués un jeune Algérien et un officier français .On assiste ensuite à leurs obséques et le contraste saute immédiatement aux yeux: l'officier français reçoit les honneurs ( la légion d'honneur) a droit à un discours et est entérré dans un cercueil alors que le soldat Algérien àapour seul cercueil un drap de camp et un trou vulgairement creusé pour lui et reçoit pour unique discours une prière de ses camarades.

En visionnant ce film on peut remarquer qu'aucun Algérien n'a des charges de commandements ou un grade élevé.

Après un raid sur un village algérien le protagoniste trouve un vieil homme se faisant torturer à l'électricité dans une baignoire alors que les soldats français sont en train de jouer aux cartes et de boire totalement indifférents aux cris et soouffra nces du vieil homme.

Le réalisateur montre aussi "la connexion religieuse" entre Algériens ( les Algériens de l'armée française et les Fellhaga) quand une frappe aérienne balaie les forces des fellhaga dans les montagnes  les soldats Algériens prient devant les cadavres fumants de leurs énnemis.

On nous y montre aussi les éxecutions discrétes perpétrées par l'armée pendant la guerre:les prisonniers "s'échappent" et sont abattus de plusieurs balles dans le dos.Durant une des scènes avec un de ces prisonniers  qui raconte qu'il a servit dans l'armée française durant la seconde guerre mondiale et qui discute avec un algérien de l'armée il lance une phrase résumant parfaitement l'esprit des soldats et hommes armés des différentes factions: que quel que soit le camp dans lequel tu est tu y perds toujours une part de ton identité


 

Tout au long du film on voit progressivement l'évolution et l'ébranlation des principes et des consciences des deux protagonistes illustrant le climat perturbant qui plannait à cette époque:

  • Lieutenant Terrien: A son arrivée en Algérie l'officier engagé volontaire Terrien est un soldat patriote est fidle à ses principes n'ayant jamais vu un cadavre de ses yeux ou vécut des combats.Muté après la mort d'un officier dans la zone interdite d'Algérie, Terrien prend le commandement de la section du Sergent Dougnac.Ce dernier lui sert de mentor et lui aprrend toutes les ruses pour dénicher les énnemis,au fur et à mesure que le film avance ses idéaux se détériorent petits à petits à cause de divers éléments: la vue de cadavres de femmes et enfants, la perte de la plupart de ses hommes la traque d'un homme invisible et un élèment  le change définitivement ; quand il ordonne à son unité  d'abbatre des vieilles femmes qu'il croyait être une unité énnemie.Très vite aprs une longue descente aux enfers il devient tout ce qu'il a toujours détesté et interdit:un alcoolique, lui qui interdisait la torture de prisonnier finit par en torturer lui même et éxecute même des prisonniers Ironiquement il est tué par un jeune garçon à qui il avait sauvé la vie autrefois mais qu'il avait frappé lorsqu'il était en état d'hébriété...

 

  • Sergent Dougnac: Depuis longtemps en Algérie et vétéran de la Seconde guerre mondiale,Dougnac apparaît comme un homme qui a vut et commit son lot d'horreurs pendant son temps dans l'armée.C'est un fin connaisseur de l'Algérie et des techniques Fellhaga, d'après ses dires il était exactement comme Terrien avant d'entrer dans l'armée maisson temps en Algérie l'a désabusé et il est plus qu'habitué à la vue des cadavres.Tous les soirs au camp de l'armée française il sort jouer de la trompette au clair de lune, ivre, pour essayer d'oublier toutes les horreurs qu'il a vue.Contrairement à Dougnac il apparaît comme étant dégouté de l'armée mais aussi par son propre pays.Apparaissant comme un homme très dur et obéissant il céde malgré tout plusieurs fois aux ordres " inaceptables" en essayant de laisser partir un prisonnier.Exténué par la guerre Dougnac abandonne son drapeau et déserte l'armée française et se cache en Algérie.

  


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Filmographie (posté le 29/01/2010 à 09:30)
  • La bataille d'Alger,Gillo Pontecorvo(1966)
  • Le vent des Aures,Mohammed Lakhdar-Hamina(1966)
  • L'opium et la baton, Ahmed rachedi (1969)
  • Avoir vingt ans dans les Aures,René Vautier( 1971)
  • R.A.S, Yves Boisset (1973)
  • La question , Laurent Heynemann (1977)
  • Chronique des années de braise,Mohammed Lakhdar-Hamina(1975)
  • La question,Laurent Heynemann(1977)
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  • L'honeur d'un capitaine,Pierre Schoendoerffer(1982)
  • Les folles années du Twist,Mahmoud Zemmouri(1986)
  • Cher frangin ,Gerard Mordillat(1989)
  • Mon Colonel,Laurent Herbiet(2006)
  • L'ennemi Intime,Florent Emilio Siri(2007)
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